Relations publiques ou relations publics ?

Pendant près d’un siècle, le terme relations publiques, affublé d’une orthographe issue d’une mauvaise traduction d’un terme américain, a désigné une activité aux contours imprécis.

En 2011 , les instances professionnelles ont décidé de modifier cette orthographe pour être plus en phase avec la réalité, et peut-être aussi pour entériner l’évolution profonde des relations publics due à l’explosion du numérique et à la multiplication des publics…

Aujourd’hui, si l’on en croît Wikipédia, « les relations publics sont l’ensemble des méthodes et des techniques utilisées par des groupements (entreprises, syndicats, partis politiques, Etats...) et par des groupements d’intérêts pour informer le public de leurs réalisations, promouvoir leur image de marque, susciter la sympathie à leur égard à l’extérieur et favoriser les bonnes relations à l’intérieur ».

Pour la plupart des gens « informer le public » passe par… les medias. Pas étonnant que pour certains il y ait confusion entre relations medias et relations publics.

En réalité, le champ d’action des relations publics est bien plus large. Pour créer, entretenir, développer des relations avec les publics, tant internes qu’externes, les relations publics font appel à diverses spécialités comme l’événementiel, le mécénat, le parrainage, la communication corporate, la communication financière, la communication digitale /e-réputation, la communication de crise, la communication interne, l’accompagnement du changement, le media training ou encore la production de contenu.

Et bien souvent pour faire connaitre les actions engagées par ces spécialités on fait appel aux relations medias. Leur intervention permet alors de crédibiliser ou de valoriser ces actions, mais surtout d’élargir les publics concernés.

Et dans le domaine de la communication avec les publics, la « révolution numérique » a largement modifié la donne. En donnant la parole au consommateur et au citoyen, elle a :

  • Transformé la relation entre les annonceurs et leurs publics. La communication descendante et péremptoire s’est muée en une conversation permanente,
  • Conversé avec des publics élargis et hétérogènes qui demandent des messages adaptés et personnalisés dans des délais imposés par l’instantanéité de l’information.

Dans ce contexte, les relations publics, comme les relations médias, qui n’imposent pas, mais cherchent à convaincre et à gagner la confiance, étaient prédisposées à réussir une mutation qui a accentué leur rapprochement.

 Elles développent aujourd’hui la veille analytique, le brand content, le story telling et le community management. Et tandis que le marketing travaille toujours sur l’image, les relations publics et relations médias construisent la réputation.