Mon innovation est extraordinaire : elle a sa place au 20h !
Les entreprises qui posent ce type de question ont généralement tellement investi dans leur R&D qu’elles manquent de distance pour évaluer l'intérêt de leur innovation.
Les professionnels des relations médias vont les éclairer sur la façon dont les journalistes travaillent, leur apporter un regard neuf sur leur innovation et tenter en effet de leur décrocher le Saint Graal.
Le journaliste, par principe, doit composer avec les actualités qu’il suit, sa ligne éditoriale et son “temps médiatique”. Et il est objectif au sens où lui n’a pas investi du temps en recherche et développement dans une entreprise. Par conséquent, il choisit les actualités qu’il traite en fonction de ses centres d’intérêt, du moment et de la multitude des sujets qu’il reçoit à l’instant T. D’ailleurs un journaliste reprendra volontiers une information s’il manque de matière au moment où il la reçoit, sujet qu’il n’aurait pas relayé si les leaders du secteur lui avaient proposé au même moment une information stratégique.
Surtout, le rôle de conseil des professionnels des relations médias est crucial. Ainsi, il arrive parfois qu’un client ait le choix entre deux informations « innovation » : une innovation qui a nécessité deux ans de R&D et une autre qui a été développée en 10 minutes par un collaborateur. Alors que le client sera tenté de pousser celle qui lui a demandé du temps et du budget, le rôle de l’attaché de presse sera peut-être de lui expliquer que ce qui va plaire au journaliste, c’est l’innovation expresse, car elle présente une réelle nouveauté sur le marché, alors que les deux ans de R&D n’ont servi qu’à se mettre au niveau des autres acteurs...